Alain Duault est un poète, écrivain, et journaliste musical né à Paris en 1949. Sa passion pour la musique et plus particulièrement pour l’opéra (on s’accorde à reconnaitre en lui un de ses plus éminents spécialistes d’aujourd’hui) se développe en même temps que celle qu'il voue à la littérature. Dès la fin des années soixante, il écrit ses premiers recueils de poésie (notamment aux éditions Encres vives), et commence à intervenir sur les ondes de France Culture et France Musique… En 1977, paraît le remarqué "Colorature" l'année même où il participe aux débuts de la revue Poésie avec Michel Deguy.
Homme de radio, de télévision, producteur , concepteur de spectacles, inlassable passeur de la musique classique à travers une multitude d’articles parus dans de nombreuses rédactions spécialisées ainsi que dans bientôt une quinzaine d’ouvrages … l’œuvre d’Alain Duault est aussi celle d’un poète qui a reçu le Grand prix de poésie de l’Académie française (2002) et le prix Mallarmé (2013) couronnant une œuvre conséquente (pas loin d’une trentaine de recueils)
Le site d'Alain Duault
C’était un beau loup joueur sous la jupe des arbres
Je m’en souviens car les cerisiers étaient en pleurs
Les talus hérissés d’iris la mer étale appelait le soir
Et moi je me soutenais avec l’ombre l’air était fou
Et arrogant Le vent décoiffait les chevaux blonds
Il n’y avait rien à comprendre c’est bien souvent cela
La vie : les pierres tièdes sous la peau des pieds nus
L’odeur du pain qui grille jusqu’à l’or cuivré le livre
Qu’on ne voudrait pas finir et soudain c’est la fin
Le soleil du matin qui a des rires à tous les rayons
Une femme dont la peau luit dans le noir mon Dieu
Qu’elle est belle : la rivière s’arrête pour la regarder
C’était pareil c’est la vie qui passe je me souviens
De celles dont j’ai touché le visage que sont-elles
Devenues le loup s’est enfui peut-être ou on l’a tué
Dis que reste-t-il du vent de l’ombre de cet instant
Extrait de La cérémonie des inquiétudes, Gallimard, 2020
Poésies
Ressources, Encres vives, s. d.
Prosoésie, P. J. Oswald, 1967
Soif de soifs, Encres vives, 1969
La Mort blanche, Encres vives, 1970
Tresses, Encres vives, 1971
Rêve, mort, Encres vives, 1972
Tuerie, Génération, 1972
Linges, Génération, 1975
Colorature, Gallimard, 1977
Le Jardin des adieux, Gallimard, 1999
Où vont nos nuits perdues, Gallimard, 2002 (Grand prix de poésie de l’Académie française)
Les Sept Plaies (avec des peintures de Christian Jaccard), La Chouette diurne, 2003
Nudités, Gallimard, 2004
Des froissements discrets, Encres vives, 2005
Discrets divertissements, Encres vives, no 327, 2005
Une hache pour la mer gelée, II, Gallimard, 2006
Du fond caché de la clarté, texte pour chœur d'Eric Tanguy, Salabert, 2006
L’Effarant Intérieur des ombres, Gallimard, 2008
La Lune dans les genoux (avec des illustrations originales de Sonia Rykiel), Le Renard pâle, 2009
Hymne à la mer (avec des photographies originales de Lucien Clergue), Le Renard pâle, 2009
Hymne à la nuit (avec des photographies originales de Gabriela Morawetz), Le Renard pâle, 2010
Hymne au sexe (avec des photographies originales de Katharine Cooper), Le Renard pâle, 2010
Ce qui reste après l'oubli, Gallimard, 2010
Les Sept Prénoms du vent, Gallimard, 2013 (prix Mallarmé)
Dans le jardin obscur, libre conversation sur la poésie avec Monique W. Labidoire, Le Passeur Éditeur, 2014
Où vont nos nuits perdues et autres poèmes, Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 2015
Ce léger rien des choses qui ont fui, Gallimard, 2017
La Cérémonie des inquiétudes, Gallimard
La Poésie, le ciel – Petite méditation lyrique, Gallimard, 2020
Romans (dernières parutions)
La Femme endormie, Plon, 2003
Dans la peau de Maria Callas, Le Passeur Éditeur, 2014
Essais sur la musique (dernières parutions)
Robert Schumann, le goût de l'ombre, Actes Sud, 2010
L'Opéra vu par Alain Duault & Colette Masson, Hugo & Cie, 2010
Dictionnaire amoureux de l'opéra, Plon 2012
De Bach à Ravel, 20 interviews exclusives, Plon, 2013
Johann Strauss, le père, le fils et l'esprit de la valse, Actes Sud, 2017